Aliénation à la vérité, non aliénation de la réalité, c’est ce que représente ce cliché. Elle rejoint deux thématiques abordées : la perception du réel et le déterminisme face au stochastique. La connaissance (la lumière), aliénée (la corde) par les différentes perceptions (motif répétés sur les vitraux, mais néanmoins différents).
Le second cliché représente également le hasard apparent. Tellement de facteurs nous échappent (vitesse, sens, direction initiale, gravité, frottement, vitesse du vent, amortissement, énergie dissipée à chaque bond, point d’impact initial…) que la course de la pièce, et son but ultime semblent voués au hasard, pourtant, ce n’est pas vraiment le cas, du moins, pas dans le sens où on l’entend.
Au cours d’une intervention radio, Albert Jacquard déclara à juste titre que la réalité n’existait pas en sciences. En effet, en sciences du vivant par exemple, il est coutume d’expliquer des phénomènes de cause à effet par des modèles mathématiques. Ce sont les biostatistiques. Cependant, ces modèles ne reflète pas la réalité, ils ne font que coller au mieux aux données enregistrées selon, ce que l’ont nomme, le principe de maximum de vraisemblance. Ainsi, un modèle présentant le maximum de vraisemblance pour un jeu de données, ne décrira qu’une partie de la réalité relative à ces données et à l’instant de la mesure, mais il ne sera en aucun cas la représentation du réel, parce que le réel prend en compte une infinité de donnée. Ainsi, on touche du doit un paradoxe, celui de vivre dans un monde réel que l’on comprend sans en pouvoir en appréhender toutes les facettes : on connaît sans connaître.
Stewart s’exprime ainsi, dans « Dieu joue-t-il aux dés ? » : « Supposez qu’il existe un processus physique qui soit modélisé par ces équations [itération x->10x ; ce qui revient à se déplacer d’une décimale à chaque pas]. A la manière d’un mathématicien classique appliqué, je demande une solution au prétendu problème de la valeur initiale : étant donné un point de départ, prédisez où il va se diriger à long terme. La réponse est : « je ne peux le faire que si vous m’indiquez le point de départ avec une précision infinie. […] Mais c’est impossible sur le plan pratique […] Le modèle prédit, dans les limites d’une exactitude expérimentale, tous les itinéraires possibles, une fois que vous avez dépassé les dix premiers [termes décimaux, dans la mesure où l’on en fixe dix]. Le comportement à long terme est complètement indéterminé. D’un autre côté, quel modèle pourrait être plus déterministe que : « Déplacez-vous d’une décimale » ? ».
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